Cookies au chocolat, thé & fleur de sel
Pour oublier le bruit du monde…
C’est pour cela que j’aime autant boire le thé, et préparer des douceurs maison pour le goûter : pour le silence intérieur que cela me procure. Même si je me persuade que c’est pour produire moins de déchets, pour une maitrise des ingrédients, pour se faire plaisir, et pour apprendre à mon enfant le vrai goût des choses… et le goût des choses vraies !
J’y reviens, comme à une balise, pour faire taire les voix, la mienne et celles du dehors, pour sortir un moment à l’arrière de ma petite maison intérieure, m’assoir sur les marches, contempler et humer, pousser un grand soupir de relâchement et de satisfaction.
C’est peut-être un substitut au jardin que je n’ai pas ? La contemplation de la nature qui manque à mon quotidien ? C’est peut-être la pratique infantile et indisciplinée d’une forme de méditation ?
(Et une certaine addiction aux instants riches en glucides, évidemment.)
Dans cette joie d’une gorgée de thé alternée avec un morceau de gâteau, dans le parfum qui emplit la maison, dans le réconfort même superficiel, et retors quand il est sucré, dans cet éphémère, il y a une manière de tout calmer : le rythme, le souffle, les inquiétudes. De tout mettre sur pause.
Il y a un peu aussi dans la pâtisserie maison ce besoin archaïque, non avoué, d’être celle qui dorlote et qui nourrit, pour continuer à être mère. Et il y a la puissance de ma propre enfance, de ces moments à l’heure du thé où ma maman – sans être une farouche pâtissière – préparait parfois un caramel, une charlotte, une île flottante ou des sablés.
Ces instants sont la douceur de vivre même, la paix, l’offrande éternelle à ce paradis méconnu et sous estimé lorsqu’il existait.
Pardon d’avance de n’en citer qu’un fragment, et de retirer ainsi le plus poignant de cette phrase. J’espère que vous irez la lire dans son intégralité. (Du côté de chez Swann)
Mais quand d’un passé ancien rien ne subsiste (…) seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps.
Marcel Proust
Le Printemps Proustien
Lychee black
RECETTE
Cookies tendres – double chocolat, thé & fleur de sel
Pour environ 12 gâteaux
- Faites fondre 60g de beurre ou de margarine bio de qualité (100% végétale et sans huile de palme) dans lesquels vous laisserez infuser du thé quelques minutes.. Une fois le thé retiré, ajoutez 200 g de chocolat noir spécial pâtisserie à laisser fondre doucement.
- Dans un autre récipient, fouettez 2 oeufs de poules (qui courent !) et 120g. de sucre blond ou cassonade, puis ajoutez le mélange chocolat et beurre, et incorporez 110g. de farine de riz avec 1/2 cuillère à café de fleur de sel et 1/2 cuillère à café de poudre à lever (sans gluten)
- A joutez 100g de grosses pépites (ou pistoles) de chocolat noir.
- Placez la pâte au frigo jusqu’à ce qu’elle soit un peu ferme, elle ne doit pas être trop liquide et s’étaler sur la grille de cuisson.
- Sur une grille recouverte de papier sulfurisé, disposez les boules de pâte, et décorez les de pépites de chocolat (50 g) et d’une ou deux noix ou noix de pécan par biscuit.
- Enfournez pour 9-10 minutes (selon la taille) à 160°C à chaleur tournante. les cookies doivent se craqueler, mais rester mi-cuits à l’intérieur. Il faudra ensuite les laisser bien refroidir avant de les manipuler. Lorsqu’ils sont encore à peine tièdes, émiettez sur le dessus quelques feuilles de thé puis de la fleur de sel de Guérande.
Belle fin de semaine !
Claire
♡ La carte postale est signée Mademoiselle Alfred.
♡ La tendresse est signée Myrtille ! Et j’y ajoute ma petite griffe aussi.
Bonjour,
Merci pour ce partage vos photos sont très belles, Chartres un joli souvenir, j’ai vécu 10 ans à st symphorien le château et avais une boutique de décoration rue du soleil d’or à Chartres. Ensuite 10 ans à Vincennes rue de Fontenay et maintenant dans le Lot une région magnifique sans pollution et surtout une chose que je pense vous plairaient de vrai petit producteur avec un amour des produits et élevage avec respect.
Dans la lecture de vos textes votre joie intérieur se ressent et je vous en remercie. l’écriture n’est pas mon point fort mais j’apprécie une belle plume.
Merci encore pour votre recette cela sera un partage avec vous dans mon rituel du thé de tous les jours devant les beaux paysages de Calès 46350.
Cordialement
Nicole
Pardon de ne répondre que maintenant, Nicole. Votre message m’a fait pourtant tellement plaisir,
et a réveillé beaucoup de souvenirs de ma vie vincennoise, à deux pas de la rue de Fontenay !
Rue du soleil d’or à Chartres !? C’est incroyable !
Si nous nous suivons ainsi à la trace, peut-être que mes pas vont me porter dans le sud-ouest 🙂
Une région que je ne connais pas du tout, mais qui fait très envie.
Peut-être un jour un thé ensemble, pour célébrer l’instant présent, la joie… et vos gentils mots !
Un billet que je savoure dans tous les sens ! Papilles et pupilles se régalent toujours autant, tes mots sont toujours posés avec délicatesse, quel bonheur. Je prends note de la recette, j’ai adoré les ‘cookies de Chiara’ qui font très souvent partie de mon quotidien alors je ne doute pas un instant, cette version viendra tôt ou tard agrémenter ma pause gourmande !!!
Doux week-end & merci pour le partage. Armèle ***
Merci Armèle, de célébrer mes recettes, avec fidélité !
Oh mais c’est toi la délicatesse incarnée, je crois…
Je te souhaite de douces pauses gourmandes !
PS : J’aurai encore d’autres versions du tea time à proposer 🙂
Très bon, je cuirai un poil plus longtemps car mes drops n’ont pas beaucoup fondu. J’ai essayé avec de la farine de sarrasin, très bien aussi.
Merci beaucoup.
Merci beaucoup pour ce retour !
(Selon les fours, il faut adapter…)
Je vous souhaite plein de bons goûters !