Les jours pas comme les autres

Parlez-moi d’amour !

Et si nous parlions d’amour ?

Il y a peu de temps, passait Saint Valentin… Celui dont on ne doit pas prononcer le nom, au risque d’être associé à toutes sortes de pièges marketing diaboliques, et de niaiseries en rouge et rose bonbon… Car la saint Valentin fait beaucoup ronchonner, vous avez remarqué ? Pour reprendre le refrain entonné en choeur : « C’est trop commercial ! »

C’est vrai, comme pour beaucoup de choses… tout comme il est vrai que pour se faire plaisir et exprimer ses sentiments, nul besoin d’une date imposée (à priori, car pour certains ça peut tout de même aider) MAIS pour s’aimer, pour être attentif à l’autre, se regarder avec un petit air complice et heureux, moi je trouve, et puis non allez, j’affirme que TOUS les prétextes sont bons.

 Saint tu sais qui

Si certaines causes valent la peine d’être contestataire (je chérie l’idée d’avoir l’air toute douce mais de ne pas être un mouton) d’autres, et surtout si elles sont créatrices de bonne humeur, sont plus souvent l’occasion de nous apprendre à débusquer le bon côté des choses. Plutôt que de les rejeter en bloc, c’est aussi le moyen d’apprendre à mieux se connaître, en cherchant à faire à sa manière, celle qui nous semble juste, sans perdre de vue l’essentiel.

Ceux qui boycottent la fête des amoureux, fuient-ils aussi les soldes, la pub à la télé, la fête des mères et les hypermarchés ? Je ne sais pas. Je ne sais pas s’ils luttent aussi farouchement contre toutes les expressions du modèle économique… mais je ne pense pas que ce fameux aspect commercial soit leur plus grand frein. Je crois qu’ils peuvent surtout se sentir mal à l’aise à l’idée d’avoir à prouver quelque chose, et de faire sur commande ce qui devrait être spontané, et là je les comprends parfaitement !

Cela requiert en effet pas mal d’adresse et de finesse, je m’en rends compte, si l’on veut jouer le jeu de la Saint tu sais qui sans en devenir crispés… et si l’on ne veut pas voir toutes nos attentions perdre leur charme ce jour-là. Cela demande de la confiance en soi, et en l’autre, du lâcher prise aussi, pour prendre cette histoire à la légère… Et cela met à l’épreuve une aptitude devant laquelle nous ne sommes pas tous égaux : exprimer ses sentiments.

Cela demande un effort* pour sortir la tête du phénomène de masse, et profiter de l’occasion pour célébrer ce qui n’appartient qu’à nous.

Il est vrai que s’écrire une lettre, trouver la belle attention pour évoquer notre histoire commune, ou opter pour un petit cadeau maison, mobilise bien plus de coeur, d’esprit et de temps. (Ce qui n’exclut pas une sortie au restaurant ou un bouquet de fleurs si l’envie est vraiment là et peut faire le plaisir de l’autre… Il ne faut pas non plus s’en empêcher de peur de « faire comme tout le monde » !)

(*Effort. Le Larousse nous parle de « mobilisation de forces physiques, intellectuelles, morales en vue de résister ou pour vaincre une résistance… » Ouh la la ! Les dictionnaires ne nous aident pas à aimer ce petit mot pourtant bien nécessaire, aussi follement amoureux que l’on soit…)

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 Un état d’esprit

Pour ceux qui le souhaitent, il existe une autre voie entre bouder totalement cette fête ou céder à la consommation : en faire la célébration d’un état d’esprit. Avoir pour volonté ce jour-là, de prendre le temps, même un bref instant, même juste un baiser volé (passionné !) qui surprendra, de dire, de faire, ce que nos vies bousculées nous font reporter à demain, ou nous font négliger. Vraiment se regarder. Remettre l’attention dans le quotidien, et l’intention dans le geste, même un petit geste, une toute petite idée, pour l’autre, pour ne pas oublier (ou ré-apprendre à le faire) de choyer l’autre au quotidien. Tout SIMPLEMENT.

Et plus on s’y exerce, plus on devient doués pour les bonheurs tout simples !

Soyons honnêtes, même si l’on rabâche que « célébrer l’amour ça devrait être tous les jours » (oui, ça c’est dans le meilleur des mondes) dans le quotidien prenant et parfois épuisant (et là j’ai une pensée pour tous ceux qui suivent ce blog car leur régime sans gluten est lié à un souci de santé, et qui connaissent des aléas pas bien marrants) il y a beaucoup de jours où l’on oublie un peu, non ? On oublie parfois notre chance pour se concentrer sur les manques. Une fois que les petits sont enfin endormis, que la vaisselle est faite, l’oeil sur notre to do list, on oublie également de rendre l’autre heureux. (C’était pourtant prévu comme ça, non ?) Alors, de temps en temps, un petit coup de pouce fait du bien.

Oui, vous l’aurez compris, je suis une éternelle romantique. Et s’amuser avec des mignonneries en rouge et des coeurs, de temps en temps, ça ne me fait même pas peur !

Moelleux au chocolat sans gluten

savoir offrir et recevoir

Ce petit défi proposé par la Saint Valentin, celui de mobiliser son attention pour l’autre à un moment promis et d’être ensemble avec une conscience ravivée, touche aussi beaucoup à l’art de savoir offrir et recevoir.

Fait maison ou acheté, c’est beau, de s’offrir un cadeau !

Certains auront le sentiment d’avoir été poussés à la dépense ou à l’effort parce que la date l’imposait… d’autres, comme moi, se diront que c’est créatif pour le couple, et tant pis si l’idée nous a été soufflée par le calendrier.

Les petites surprises, espérées un jour J ou totalement imprévues (les deux versions peuvent cohabiter !) apportent du soleil dans la grisaille, et réveillent nos sentiments en commençant par notre gratitude ! Je ne suis pas en train de dire que si votre amoureux ne vous en fait jamais, votre couple est fichu… mais je crois quand même que ces petits gestes entretiennent ou sollicitent certains rouages amoureux (qui resteront toujours un peu mystérieux !)
A travers la question du cadeau, il y a en fait, à mon avis, l’immense espoir / attente que nous avons d’être compris par l’autre. D’être si bien couvé par son regard attentif et d’être à ce point l’objet de toutes ses pensées, qu’il ou elle doit forcément voir clair en nous (enfin pas trop, non plus…) et capter nos messages pas toujours subliminaux, pour deviner ce qui nous plairait. (Rassurez-vous, moi aussi il m’arrive d’en faire ou d’en recevoir, des cadeaux ratés !)

Il y a aussi ces surprises dont nous sommes vraiment fiers par pur égo, et qui ne vont pas forcément  laisser à l’autre un souvenir marquant ou tomber juste, mais qui représentent exactement ce que nous voulions faire passer comme message ou qui ont pour nous la valeur de l’effort fourni. Et ça peut fonctionner un peu, car devant notre propre enthousiasme l’autre est parfois très ému !

Je me souviens avoir bricolé avec beaucoup d’amour et de plaisir cette jolie idée : un distributeur de mot doux dans une boite d’allumettes, signé Madame Citron.  Mais en toute honnêteté, je crois regarder cette boite et m’en satisfaire bien plus souvent que mon chéri. C’est ça aussi aimer… un sentiment de confiance, qui donne envie d’accomplir des choses pour l’autre… mais aussi pour soi !

 

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Alors ?

Alors que fait-on un soir comme celui de la Saint Valentin, mais aussi en d’autres occasions, pour faire vibrer son coeur et ne pas se rouiller ? La réponse est en vous, elle est liée à qui vous êtes… Mais l’art de la simplicité est souvent bon conseiller, non ?

Cela peut-être avoir pour seul programme d’être ensemble… finalement, comme tous les soirs, mais avec l’idée survoltée d’en profiter ! Rentrer un peu plus tôt, se blottir près de l’autre pour regarder la série en cours au lieu de faire chacun un câlin à son coussin ! Cela peut être simplement se dire merci de s’être trouvés. Faire le grand saut de chercher les mots pour le faire. (Et risquer de se sentir un peu nigaud)

Cela peut-être la moindre surprise.

Faire des pancakes pour le petit déjeuner, et les servir au lit pour oublier le bazar dans la cuisine, ou lui préparer un bon dessert. (Au hasard ma recette de moelleux au chocolat)

Proposer une balade nocturne comme si c’était l’été !

Allumer une bougie By Ficelle, made in Eure et Loir (Et c’est encore mieux si c’est l’édition Saint Valentin. Cette année, une bougie aux notes de pommes d’amour, et au nom inspiré : Love never fails)

Un ballon ! Parce que du jour où l’on est adulte plus personne ne nous en offre jamais. (Connaissez-vous The pop case ?)

Des macarons pour dire « moi, je connais tes parfums préférés »…

Ou bien un petit livre de poche qu’elle lira dans un an si tout va bien… 😉

Lectures en retard et macarons, je crois que je me suis trahie…

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Puisque je vous raconte un peu ma vie, je vais vous confier quelques unes des surprises qui m’ont beaucoup émue cette année. Pas pour faire la maline (il a aussi plein de défauts l’homme de ma vie, ha ha !) mais pour vous donner envie de vous aimer…

♡ Lorsqu’il m’a offert un petit cactus, en me disant que « ça » je pourrais réussir à ne pas le faire crever… Parce que cela symbolise toute la confiance qu’il a en moi, toujours renouvelée, même lorsque moi je n’y crois plus.

♡ Lorsqu’il m’a enlevée sur le cadre de son vélo ! Tout le monde nous regardait, parce que je criais dans les virages et que je hurlais de rire, de faire ce que nous n’avions pas fait depuis 20 ans !

♡ Lorsqu’il a restauré et installé chez nous la platine vinyle de mon grand-père, qui depuis sa mort était endormie aussi… J’ai pleuré de joie en entendant surgir la voix de Billie Holliday.

Saint Valentin, que nous veux-tu ?

C’est un peu donner sa chance à la chance. Provoquer les bonnes choses. Un rappel au creu de l’oreille.

Et n’avez-vous pas remarqué que c’est souvent juste après que la passion revient au galop ? Comme si tout cela n’était qu’une mise en condition, une impulsion. Le jour dit on se prépare pour une belle soirée… (parfois ça l’est… et parfois non !) Et puis le fait d’avoir pensé à l’autre, à lui plaire, d’avoir eu une attente, le fait de s’être donné un rendez-vous, de s’être attendris que l’autre vienne avec tous ses souvenirs qui parlent de nous… et bien il s’est passé quelque chose, non ?

Un petit mécanisme s’est enclenché qui va faire son oeuvre… une oeuvre divinement jolie.